Voyage au coeur des Highlands Écossaises

Ça y est, je suis enfin rentrée de mon voyage dans les Highlands Écossaises. Cette fois-ci, je vous raconte mes aventures sous un format un peu différent. Je vous embarque dans mon journal de bord !

Voyage au coeur des Highlands Écossaises

Ça y est, je suis enfin rentrée de ce magnifique voyage d’un peu moins d’une semaine ! J’avais envie de vous raconter mes aventures sous un format un peu différent de d’habitude. J’ai rarement le temps de lire (pour mon plus grand malheur), mais l’un de me genre préféré est le roman épistolaire. Je me suis donc dit que vous narrer ce voyage au travers d’un journal de bords serait une excellente manière de vous faire vivre un peu ce voyage avec moi. N’hésitez pas à me dire si vous appréciez ce format.

Préparez vous un thé, un café ou un chocolat chaud, je vous souhaite une très bonne lecture !

La nuit a été longue, 10h dans un bus de nuit c’était quand même quelque chose. Je me suis réveillée toutes les heures par peur de louper l’arrivée à la frontière de l’Ecosse. Et je suis super contente parce que je ne l’ai pas raté. Et quelle arrivée ! Il était à peu près 5h du matin quand je me suis réveillée juste à temps pour passer devant le panneau “Welcome to Scotland”. Et autant dire que le ton de la semaine a tout de suite été donné : un magnifique lever du soleil avec la mer à ma droite et de grands vallons sur ma gauche. Les couleurs de l’Ecosse sont incroyables et si unique. Les premières fleurs que j’ai vues et les seules qui m’ont suivi dans tout les paysages que j’ai pu visiter étaient jaune muni de grandes épines. Des arbustes appelés Ajonc pour être exact.
 
Une fois arrivée à Edimbourg, j’ai déposé mes valises à l’auberge et suis partie en quête d’un petit déjeuner. Je n’ai pas visé le petit déjeuner traditionnel je dois l’avouer. Il était 7h30 du matin, et j’avais peur de me confronter si tôt au fameux accent Ecossais. J’ai donc opté pour un Açai Bowl chez Black Sheep. (Petite astuce personnelle si vous avez peur de parler ou êtes trop fatigué : privilégiez les cafés/restaurants qui disposent de borne pour commander !)
 
Une fois le petit déjeuné terminé, j’avais hâte de faire mon activité préférée : me perdre dans la ville. C’est pour moi l’une des meilleures façon de découvrir (et retenir !) les moindres petits recoins d’un endroit encore inconnu. Je suis donc tout naturellement passé par Victoria Street et ses petits fanons accroché de part et d’autre de la rue. Les boutiques sont adorables et m’ont l’air très intéressantes. Je passe à côté d’un tailleurs spécialisé dans le tweed écossais qui me fait de l’œil et d’un vendeur de tirages d’illustration dessiné par les artistes de la région. Mon pêché mignon. Je vais garder précieusement ces deux boutiques dans un coin de ma tête pour le dernier jour de la semaine réservé aux cadeaux/souvenirs de voyage. J’ai traversé le Royal Miles jusqu’à arriver jusqu’au château d’Edimbourg. Un magnifique bâtiment du 12è siècle au moins. Il faut absolument que j’y rentre ! J’achète les billets en ligne mais il est encore trop tôt pour y rentrer, les premières heures sont complètes. J’en profite donc pour retourner vers Victoria Street, j’ai repéré un petit bar à jus/café qui m’a l’air mignon comme tout et qui sert le brunch et le déjeuner : Le Hulla ! J’ai commandé un Avocado toast avec saumon fumé et Oeuf Benedict, accompagné d’une sauce Hollandaise. Un vrai délice ! Ca changeait radicalement de la nourriture de Londres de la semaine passée (et heureusement !). J’avais vraiment envie de tester toute leur carte, mais je me suis résolu à ne prendre qu’un dessert : un porridge à la pomme cannelle. La bonne nourriture m’avait manqué ! Autant vous le dire tout de suite : cette adresse est de loin ma préférée d’edimbourg et j’y ai souvent trouvé refuge pour boire un smoothie après mes grandes excursions.
 
L’heure de la visite du château a enfin sonné ! Je me met en tête de file et me voilà enfin dans l’enceinte du château. C’est beaucoup plus grand que ce que j’imaginais. Tout est si bien conservé. Je suis passé par tous les petits musées qu’ils avaient mis en place dans les anciennes salles, en passant de la visite des prisons jusqu’au musée de la guerre. J’étais transporté par les gravures laissées par les prisonniers sur les grandes portes de bois. Quelques pierres étaient également gravées. Je suis absolument fascinée par ce genre de trace laissé par l’homme. C’est comme un voyage dans le temps instantané. La typographie des gravures me plonge immédiatement dans l’époque : il était hors de question d’écrire n’importe comment, chaque lettre se terminais par un empâtement. Je ne m’imagine pas graver de la pierre de façon aussi précise avec (j’imagine) le peu d’outils qu’ils avaient à leurs dispositions.
 
Le musée de la guerre m’a également beaucoup marqué, c’est fou comme les anglais ont marqué leur Histoire. Je ne peux pas m’imaginer l’horreur que les habitants ont vécue, au nom d’une colonisation qui aura ravagé la culture des Highlands Ecossaise. J’en profite pour passer par les appartements du roi avant de rentrer à l’auberge. C’était plus petit que ce que je pensais, et pour être transparente, ce n’est pas la partie qui m’intéressait le plus. La pensée qui m’a le plus hanté en découvrant la toute petite pièce dans laquelle devaient accoucher les dames c’était : bon sang qu’ils devaient avoir froid !
 
C’est l’heure de rejoindre l’auberge, il est plutôt tôt, 16h30 pour être exact, mais je suis épuisée de cette nuit dans le bus. Je m’arrête pour prendre bubble tea sur le chemin du retour, il n’était pas aussi bon que celui qui en vend juste à côté de chez moi, mais il fallait absolument que je les teste. Ce sera mon repas du soir, je n’ai pas eu faim du tout avec le repas que je me suis mangé à midi.
L’auberge était incroyable. De loin ma préférée dans toutes celles que j’ai pu tester. C’était de toutes petites cabines dans une chambre communes. Un peu comme celles que l’on peut trouver au Japon : il y avait juste la place de se retourner et de lever les bras. Je me suis écroulé en moins de 5min.
Ce matin, je me suis levé tôt. J’ai décidé d’aller grimper sur le siège d’Arthur et d’enchaîner avec le village de Dean. Je suis descendu prendre le petit déjeuner au buffet à volonté de l’auberge et honnêtement, je suis très impressionné par la variété de nourriture disponible. Mon regard se pose en premier sur les tranches de pain complet à toaster, accompagnées d’un petit panier en osier rempli de pots miniatures en tout genre : du Nutella, du beurre, de la confiture. Bref, tout ce qu’il faut pour satisfaire les palais sucrés ! Je ne prends pas trop de risques pour commencer et étale le morceau de beurre sur mes tranches encore chaudes. J’ai l’habitude de bien manger le matin. Souvent, je crapahute toute la matinée et mon repas de midi finit souvent en repas de 14h. Une fois les tranches vite englouties, je me dirige vers le reste du buffet. J’attrape une louche d’un porridge fait maison dont l’étiquette manuscrite mentionne « pomme, cannelle, noix de coco, avoine et lait ». C’est exactement ce qu’il me fallait pour tenir une matinée d’escalade ! J’y rajoute par-dessus quelques tranches de banane séchée et des pépites de chocolat pour rendre ça un peu plus esthétique (c’est faux, j’aime juste vraiment beaucoup la banane et le chocolat). Et me voilà fin prêt pour l’aventure.
 
J’attrape mon sac et sors de l’auberge à grands pas. J’avais hâte. Je mets mon casque sur les oreilles, lance une petite playlist de musique celtique et commence à marcher bien joyeusement vers ma destination au rythme de la cornemuse et du violon qui dansent dans mes oreilles. Je découvre au passage la ville encore endormie au petit matin, il n’est que 8h, j’ai l’impression que tout le monde dort encore. J’arrive enfin au pied du siège d’Arthur et whouaouh, comment est-ce que je pourrais rendre honneur à cette immense colline faite de roches ocres et rouges et de plaines vertes ?! Aucun mot, aucune photo ni vidéo ne peuvent lui rendre justice. Je reste là quelques minutes à contempler ce que je m’apprête à grimper.
 
Après quelques minutes de marche, je tombe sur les ruines de la Chapelle St Anthony, la vue est déjà incroyable avec la mer au large, je ne suis même pas à un quart de ma montée.
 
10, 20, 30, 40 minutes se passent et je grimpe toujours cette colline, nargué par les chiens qui passent à côté de moi en courant la langue pendue au vent. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit si pentu ! Le siège d’Arthur n’est plus qu’à quelques mètres de moi, mais je suis obligé de grimper avec mes deux mains. Il n’y a pas de chemin pré-déterminé, c’est à toi de t’accrocher et surtout : ne regarde pas en bas ! Heureusement que j’avais de bonnes chaussures. Mes pieds glissaient sur les petits cailloux qui se détachaient de la roche.
Une fois arrivé en haut, j’y suis bien resté 20 min. Hors de question de redescendre tout de suite après tant d’efforts. Je prends le temps de respirer cet air frais, d’observer le paysage. C’est comme un petit arrêt dans le temps. Je ne peux pas m’empêcher de me dire « Des dinosaures ont marché là où je me trouve, des animaux aujourd’hui disparus, des « hommes des cavernes », des Romains, des milliers d’Hommes nés des siècles voire des millénaires avant moi ont foulé cette même Terre. » Et ça me fascine. Au même endroit, pas au même moment. En voyant la mer au loin, je m’imagine comment devait être le commerce maritime il y a 2000 ans. Est-ce que certains regardaient l’horizon comme je le fais en se disant « dans des milliers d’années, une personne que je ne connaîtrais jamais regardera ce même endroit en pensant à nous » ?
 
Je me suis imaginé un ancien clan écossais sillonnant les vallons qui se dessinaient devant moi, leurs pensées prises par les conflits de leur époque. C’était un voyage dans le temps. J’aurais pu y rester des heures s’il n’y avait pas autant de monde derrière moi qui essayait de se trouver une place assise sur le sommet. Il fallait que je redescende.
 
Et la redescente c’était aussi quelque chose ! Monter à 4 pattes c’est une chose, en revanche redescendre une falaise sans rien pour me rattraper, c’était aussi facile que de freiner un pingouin en pleine glissade sur la banquise. Autant dire que j’ai pris tout mon temps pour redescendre, il était hors de question de me casser quoi que ce soit maintenant. Une fois arrivé en bas, je me suis fièrement retourné pour admirer tout mon parcours. Je ne suis pas sûr que je le referais une deuxième fois.
 
De retour en ville, je passe par le Hula pour prendre un smoothie et réfléchir sur la suite de la journée. Je décide de passer par un restaurant de Fish and Chips, le Bertie’s, un classique à faire ! Bon je dois avouer que je ne suis pas une grande fan des fish and Chips initialement, mais le « Breaded Haddock » était délicieux !
 
Honnêtement j’étais déjà fatigué de mon escapade du matin. Je me dirige donc tranquillement vers le village de Dean, un petit village très ancien qui n’a pas changé. J’étais un peu déçu parce que je n’ai pas pu voir grand-chose. La plupart des lieux étaient interdits aux visiteurs pour protéger la tranquillité des habitants (ce que je comprends bien). Mais je ne comprends pas toute cette publicité qui est faite autour si on ne peut en visiter qu’un dixième. Qu’à cela ne tienne, je prendrai ma revanche autrement. Je décide de me réserver une petite séance de karaoké en solo dans un karaoké box de la ville. C’était une expérience à faire, bien que j’avoue préférer mes séances karaoké à la maison. Leurs enceintes m’ont explosé les tympans ! L’accent écossais du gérant m’a donné pas mal de fil à retordre, mon cerveau a fini en compote. Avant de rentrer à l’auberge pour m’écrouler de fatigue, je passe par Sainsbury’s pour attraper un sandwich pour mon excursion de demain. J’ai tellement hâte ! Au programme : visite des châteaux et des lacs.
Aujourd’hui je me suis levé tôt pour la première excursion de la semaine : une visite avec un chauffeur/guide privé des châteaux d’écosse ! J’ai rendez-vous à 9h00 pour prendre un mini bus non loin de l’auberge. On était une quinzaine pour ce petit voyage. Je dois être honnête, je ne m’étais pas vraiment confronté à l’accent écossais jusqu’à maintenant mais j’avais plutôt bon espoir de m’en sortir puisque je n’avais pas eu de problèmes jusqu’à présent.
Enfin ça, c’était jusqu’à ce que j’entende notre guide nous souhaiter la bienvenue. J’allais devoirs m’accrocher.
J’ai compris les 3/4 mais l’humour passait à la trap. Notre guide avait l’air très drôle au vue des nombreux rires qui retentissaient dans le bus. Il nous parle de la légende des Kelpies, de nombreux enfants en écosses ont été élevé avec cette légendes, dont lui. Je réalise qu’ici, les légendes sont ancré dans le quotidien. Ce n’est pas juste un moyen de s’évader, mais aussi un moyen d’éduquer les enfants. On ne s’approche pas de l’eau, sinon les kelpies vous entrainerons dans les profondeurs !
 
Je suis bercé par la route, tandis que j’aperçois au loin les Highlands pointer le bout de leurs nez. C’était tellement haut, tellement grand, tellement impressionnant. Les nuages dansaient entre leurs sommets. Le chauffeur conduisait comme s’il avait roulé sur cette route toute sa vie (ce qui est probablement le cas), pendant que cette vue incroyable me paraissait irréelle.
 
Premier arrêt : Doune Castle, autrement appelé le château de Winterfel pour les fan de game of thrones, ou Leoch Castle pour les fans d’Outlander. J’en ai un souvenir bien particulier de celui-ci. Déjà parce que je suis fasciner par l’idée de marcher sur les mêmes pas que les acteurs qui ont tournés ici, et sur les pas des Laird qui ont habité ce château. Et puis parce que c’est le premier que j’ai dessiné.
Je n’ai pas voulu prendre de photo tout de suite comme la plus part des touristes. J’ai sortie mon carnet de croquis et ai commencé à croquer les fondations, les fenêtres puis les pierres qui composait ce château. Le guide me regardais avec un air amusé quand il m’as vue dessiner en quelques minutes ce magnifique bâtiment. Les touristes ne doivent pas souvent prendre le temps de dessiner ce qu’ils voient… L’intérieur était en travaux pour rénovation, j’espère que je pourrais le voir en entier la prochaine fois !
 
Ensuite on s’est arrêté quelques minutes au Kilchurn Castle, situé à l’extrémité nord-est du Loch Awe. La encore, je me suis arrêté une dizaine de minute dans le temps, pour marquer au crayon de graphite ce Château dans ma mémoire ! Il y avais un tel silence. Juste le bruit du vent qui galope entre les valons et leurs arbres. Et le lourd poids de la mémoire du passé figé dans les murs. La brume régnait sur le haut de ces montagnes, un véritable décor de film. J’aurais aimé m’arrêter quelques jours ici. C’était si paisible.
 
Le trajet est tout aussi intéressants que les châteaux, la plus part des routes ont été créé par les romains. Elles passent entre les vallées, contourne les lacs (loch) et passent devant les châteaux. On s’arrête quelques minutes pour faire une courte pause sur le loch Lubnaig. Le premier que je vois depuis mon séjour. C’est immense et absolument magnifique. J’ai le temps de dessiner les contours de ce paysage. L’air est si frais et tout est si calme. Je me verrais bien camper ici. On s’arrête ensuite à côté d’une ferme pour rendre visite aux Highlands cow. Ces vaches ressemble à de grosses peluche, mais je ne m’amuserais pas à les traiter comme tel ! un coup de corne et vous voila trouer sans aucune difficulté, elles sont vraiment beaucoup plus grande que nos vaches française.
 
Nous passons par Argyll Forest park avant de nous arrêter enfin à Inveraray. C’est l’heure de manger ! Je me pose sur un banc pour admirer les highlands à perte de vue en mangeant un sandwich. Les petites choses simples sont les meilleurs !
 
Malheureusement pour nous, le château était fermé pour entretiens ce jour là. Ca ne m’as pas empêché de m’y rendre pour le dessiner lui aussi. Ce château est digne d’un conte de fée. Je m’arrête sur le chemin du retour dans une petite boutique qui vends quelques pierres et figurines et craque sur une petite roulotte en bois. Elle ressemble à la caravane d’un Lutin ou d’un Hobbit. Elle sera parfaite dans mon atelier !
Nous reprenons déjà la route pour retourner à Edimbourg. Ca n’y parait pas, écrits comme ça, mais nous sommes partie tout à l’ouest de l’écosse, et nous avons bien 2h30 de route pour retourner à Edimbourg.
Sur le chemin on s’arrête une vingtaine de minute sur le Loch Lomond. L’occasion pour moi de manger une glace en admirant le paysage et de dire aurevoir à ces paysages que je ne reverrais pas tout de suite. Cette journée resteras gravé dans ma mémoire.
 
Me voilà de retour à l’auberge ! Il est 20h30, cette journée était éprouvante. Kiara et Nadia, deux Canadienne en pleine découverte de l’Europe dont j’ai fait l’agréable connaissance à mon arrivé, me proposent d’essayer quelque chose de nouveau ce soir. Fatiguée mais non moins curieuse, j’accepte ! Et c’est comme ça que je me suis retrouvé dans un PUB écossais à 22h, au milieu des gens venus danser un Ceilidh avec qui le voulaient bien, au rythme de la musique du groupe venu joué pour nous. Je n’aurais voulu rater ça pour rien au monde ! Je suis finalement rentrée me couché à minuit passé. La journée de demain risque d’être sportive après celle-ci !
Aujourd’hui il pleut beaucoup. Heureusement qu’une partie de la journée se passe sur les routes. Je vais enfin aller voir ce fameux Loch Ness !
 
L’excursion d’aujourd’hui se passe avec un guide différent, et je dois avouer que le précédent me manquera beaucoup. Celui d’aujourd’hui avait un accent si fort que je n’ai compris que la moitié de ce qu’il disait. Heureusement que j’étais assise derrière deux New-Yorkais, qui se chargeaient de me répéter ce qu’ils avaient compris avec un accent bien plus compréhensible.
 
Nous commençons notre périple en repassant devant les grandes statues de Kelpies en direction d’Inverness. La première moitié du chemin est le même que celui d’hier, et je m’y sens déjà comme si je l’avais fait 10 fois. La pluie n’est pas signe de mauvaise journée, loin de là. Elle berce notre voyage, nous accompagne dans ces merveilleux paysages en y laissant une ambiance paisible et mystérieuse. Je n’oublierai jamais cette sensation d’accueil si chaleureux par les Highlands à perte de vue. C’est calme, c’est grand, si grand que les ruminations de mon esprit s’y perde pour laisser place à la quiétude.
 
Nous nous arrêtons quelques minutes pour admirer les Three Sisters of Glencoe, c’est une vallée encerclée de sommets d’environ 1 000 m de haut. Les couleurs sont magnifiques, j’en oublie le vent et la pluie qui s’abattent sur nous. Nous remontons dans le bus et nous allons cette fois-ci en direction du château d’Urquhart, celui qui surplombe le Loch Ness. Le guide nous apprend que nous avons la possibilité de faire une croisière sur le lac moyennant un supplément. Je n’hésite pas une seule seconde, je n’aurais probablement pas d’autres occasions de le faire !
 
Une fois arrivée au château, j’oublie complétement notre bus, je suis subjugué par cette vue incroyable. La première fois que j’ai entendu parler du Loch Ness, c’était pendant une leçon d’anglais en CM1. Évidemment, j’ai appris toute l’histoire autour du monstre, mais sans jamais réussir à me représenter l’endroit où pouvais naître une telle légende. Et bien, c’était là, juste devant mes yeux. Les ruines de ce château, gravé par ses habitants de l’époque, sont là juste devant moi. À témoigner non pas uniquement du bien-fondé de mes premières leçons d’anglais. Mais de toute une richesse culturelle, d’une histoire aussi grande que lointaine. Je revenais à cette même pensée qu’au siège d’Arthur, je suis là en 2023, où eux étaient de 1296 à 1692. Ça parait à la fois si loin et si proche.
 
J’attends avec impatience le bateau sur lequel nous allons monter pour cette prochaine heure et demie. Les autres me rejoignent au fur et à mesure. J’en profite pour ramasser deux ou trois cailloux sur le bord du lac. Je voulais garder la preuve physique que ce passage sur les terres d’écosses n’étais pas un simple rêve. Le bateau arrive, et je monte à bord sans aucune crainte ni hésitation, à la recherche d’une place de choix, celle qui me donnera l’impression d’être seule à bord, à la conquête des vagues et de la vie aquatique. J’ai dû être pirate dans une autre vie.
 
J’avale chaque seconde de paysage qui défile devant moi. J’ai l’impression d’être dans un film. C’est tellement beau que ça semble irréel. L’eau est très sombre à cause de la tourbe présente en surface, impossible d’y voir un quelconque poisson ou monstre. Je réalise qu’il pleut et que le temps est glacial quand nos deux New-Yorkais me demande tout tremblant si je n’ai pas trop froid. Honnêtement, je n’y avais même pas fait attention. Je suis tellement happé par tout ce spectacle que je m’oublie complètement. Les 3 degrés affichés sur mon téléphone me font dire qu’ils ont sûrement raison. Les pauvres n’avaient prévu qu’un petit sweat en ce mois d’Avril. L’heure et demie passé sur ce lac m’as paru comme n’étant que quelques minutes. J’avais envie d’y rester toute la journée. Mais toutes les bonnes choses ont une fin.
 
En descendant du bateau, je me suis promis que je reviendrais, en voiture et par moi-même pour pouvoir passer autant de temps dans les highlands que j’en avais envie. Je plane complètement, et je me laisse porter par les vibrations de notre bus qui reprend la route du retour. Sur le chemin, on s’arrête une vingtaine de minutes à Pitlochry, un charmant petit village. J’en profite pour reprendre une boule de glace à la menthe, en clin d’œil à mon excursion d’hier. Les glaces menthe chocolat auront un tout autre goût quand je rentrerais en France. Je me balade dans les rues de ce petit village, puis retourne dans le bus, la tête encore pleine de ces images incroyable vue ces derniers jours.
 
C’était ma dernière journée d’excursion de ce voyage. Demain, c’est une grande journée shopping qui m’attend avant le retour en France !
Aujourd’hui, c’est un peu comme si c’était mon dernier jour. En réalité, je serais de retour en France dimanche, mais je prends un bus de nuit demain dans la soirée pour rejoindre Londres. C’est donc la journée parfaite pour remplir mon sac à dos de souvenirs à en faire craquer les coutures !
 
La journée commence tranquillement au Hula, où je vais goûter le meilleur chocolat chaud de ma vie. Je discute un peu avec la serveuse et au fur et à mesure de la conversation, on se rend compte qu’on est toutes les deux française. C’était assez drôle de switcher de l’anglais vers le français sans trop faire attention. Elle me dit qu’elle s’est installée en Écosse il y a trois ans, au moment du covid. Au départ, elle devait y rester que 6 mois, mais elle est tombée amoureuse de ce pays. Elle a donc trouvé ce job de serveuse et a décidé de s’installer ici.
 
C’est très inspirant et en réalité, je la comprends complètement. L’Écosse, c’est un pays en dehors du temps. Je ne saurais pas le décrire autrement. Il y règne une énergie si particulière, qui nous transporte. La pluie ne rend pas triste ici, elle fait partie du paysage. Les artistes et musiciens qui pratiquent leurs arts dans les rues d’Édimbourg lui donnent autant de charme que son architecture et ses châteaux. Les highlands trônent sur ces terres comme les gardiens d’une mémoire et d’un temps anciens, qui nous dépasse tous. Ici, ce ne sont pas les hommes qui règnent, ce sont les légendes.
 
Une fois mon chocolat chaud terminé, je rejoins la petite boutique d’illustration juste à côté du Hula. Je craque pour quelques-unes d’entre elles. J’adore les illustrations. Et je crois que ce sont mes souvenirs préférés quand je visite un endroit. Ça ne prend pas de place, et les images sont toujours plus parlantes que mille mots. Je repasse devant le tailleur de costumes en Tweed. J’hésite. Je rentre ou je ne rentre pas ? Bon, je vais y réfléchir, j’irais tout à l’heure. Je sais que si j’y vais, je vais probablement y dépenser une fortune. Je ne suis pas du genre à collectionner les vêtements. Devoirs intégrés de nouvelles pièces à ma garde-robe fait même plutôt partie de mes angoisses. En revanche, des vêtements de qualités qui me dureront au moins 10 ans, ça, ça ne risque pas de devoirs être racheté dans 6 mois, et ça aura le mérite de faire partie de mes pièces préférées.
 
J’ai proposé à Minna, une Hongkongaise rencontrée à l’auberge, de me rejoindre pour un Fish&Chips à midi. Elle n’y avait jamais goûté ! Impossible de passer en Écosse sans avoir goûté de Fish&Chips. Et cette fois-ci, j’ai opté pour des frites de patates douces. Ça, c’était vraiment une tuerie… On décide de terminer notre repas par un smoothie au Hula. Je vous l’avais dit, c’est devenu mon repère. Nous nous quittons sur des rires et de la reconnaissance, c’était une rencontre formidable !
 
Je me dirige maintenant bien décider, vers mon tailleur de costume. Je rentre dans la boutique et mes yeux se transforment en de véritables jumelles remplies d’étoiles. Je ne sais même pas où donner de la tête. Tout me plaît ! Bon, les prix me calment assez vite. On va se contenter d’un pantalon et d’un gilet. Je finis par me décider, et rentre dans la cabine d’essayage. La vendeuse est adorable. Ici, il n’est pas vraiment question de taille classique du style “je fait plutôt un 42”, mais plutôt du rendu du vêtement sur soit et d’à quel point on est à l’aise. Et honnêtement, c’est les vêtements les mieux taillés et les plus confortable que j’ai jamais essayé. J’étais partie pour ne prendre qu’un pantalon, mais c’est impossible, je sais que je ne retrouverais pas cette qualité en France. Je craque donc pour un pantalon, un gilet et deux chemises.
 
En ressortant du magasin, je réalise qu’il va falloir que je bataille avec mon sac pour tout faire rentrer, mais j’y crois, quitte à porter 3 couches de vêtement sur moi, ça va passer. Demain, c’est la journée cadeaux souvenir pour ma famille, et j’en profiterais pour faire un tour chez un gemmologue repéré au début de mon voyage. Je flâne dans la ville avant de retourner à l’auberge, discuter une dernière fois avec mes colocataires de dortoirs.

Je te remercie d’avoir suivi mes aventures jusqu’au bout, j’espère que ça t’as plu ! N’hésites pas à me dire ce que tu en penses en commentaires. Et si tu ne veux pas rater mes prochaines aventures, n’hésites pas à t’abonner à la newsletter.

À très bientôt !

Kamila.

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